[rot de tripes] let's go to ze Pyrénées

Alors ouala,

Avant les vacances un collègue/ami que j'ai, me dit « tu sais que j'ai une maison dans les Pyrénées, tu peux passer cet été, si ça te dit ».

Moi je ne connais que très très très peu les Pyrénées et je me dis « pfff c'est quand même achement loin »

Et puis début août, je me dis « allez chiche, let's go tozeupiréné » Je me fais un tracé à l'arrache en me disant que je vais descendre « le plus vite possible » (emprunter la N88 par Le Puy, Mende) au moins au début, histoire de ne pas m'attarder sur les coins que je connais déjà. Je mets comme contrainte d'éviter Toulouse et décide de faire une escale à Castres :

Donc le samedi 7 août, je fais le niveau d'huile de la X, j'envoie un sms au pote pour le prévenir de mon arrivée,  je demande à monsieur bouquingue s'il peut m'héberger le lendemain à Castres (pour le retour, on verra bien).  Je charge mon tel avec les fonds de cartes Michelin de la région cible (histoire  d'y avoir accès hors connexion si nécessaire), je trace plus précisément mon trajet en visant un ch'ti bout des gorges du Tarn & Millau, mets brosse à dents, chargeur de téléphone et quelques caleçons/T-shirts/chaussettes dans un sac et zou, onzerodeuguène !

[...à suivre...]

Excellent ... je reviens de me faire 17 cols / 1020 kms en 4 jours avec le X1 ... un régal !!

Il faut nous prévenir quand vous venez

pimpon a écrit:

Il faut nous prévenir quand vous venez

Euuhh ... non rien ...

Donc ... (promis dès que je « viens » [peut-être juste après quand même, et pas à chaque fois] je  préviens Seia, il fera suivre sur le forum)

Jour 1 : StÉ → Castres

Je décolle dans la matinée de StÉ par la N88 direction Le Puy puis Mende. C'est une route rouge en 2x2 voies jusqu'au Puy et ensuite très (trop) roulante jusqu'à Mende. Pas franchement de quoi s'amuser aux vitesses légales d'autant qu'en bonne route nationale, il y a un bon paquet de radars, y compris de tronçons...


Au sud de Mende, en prenant la direction de Rodez on prend le début de la fameuse route (hyper roulante également) « entre Lot et Truyère » puis on la quitte vers le Sud à Chanac pour enfin trouver des routes à moto...

De Chanac on traverse le causse de Sauveterre, route magnifique et sinueuse, sur laquelle on peut vraiment envoyer. Crochet au Point Sublime (vu imprenable sur les gorges du Tarn) :

Je rejoins ensuite Millau en remontant au Massegros, puis redesente sur le Tarn. Forcément une pause après être passé sous le viaduc :

Encore une route roulante après Millau, qui file vers Saint-Affrique, je quitte cette route pour prendre la direction de Belmont-sur-Rance :

Très jolies routes jaunes autour de Lacaune, au pied du parc du Haut-Languedoc :


Miam et dodo à Castres :



[... à suivre ...]

Et dire que pendant que je lis ça, je suis dans ma tour à la Défense

Comme dit le proverbe : En Uly, plus belle la vie

Seiya a écrit:

pimpon a écrit:

Il faut nous prévenir quand vous venez

Euuhh ... non rien ...

Merci du rappel Steph

Prévenir sur Fofo

Jour 2 : Castres → Grézian (au milieu des Hautes Pyrénées)

La veille à Castres avant de me sustenter, j'avais tracé l'itinéraire du lendemain en prenant soin de repérer les intersections délicates avec goût gueule mappe ;


Transfert sur le jet paix hesse en blou tousse :

Et go... Je m'arrête dans les faubourgs de Castres pour m'acheter « une petite laine » parce que la veille je suis parti un peu à poil et que je me suis quand même un peu caillé les meules.
Le début est franchement « droit » et pas folichon, mais pour se chauffer doucement le matin, finalement c'est pas si mal. Arrivé dans le Lauragais, j'aperçois en fin, au loin, le but de mon périple :



Descente Vers Pamiers ;

Puis sud-ouest vers St-Girons :
En traversant l'étonnante grotte du Mas d'Azil

Ensuite mon jet-pet-S a dans doute dû se dérégler car j'ai fait un « tout droit » au niveau Castillon-en-Couseran (que je n'aurais pas dû atteindre) :
Je me retrouve paumé sur une micro route, sur laquelle je finis par m'arrêter pour me rendre compte de mon erreur
Truc marrant, en redescendant vers le fameux Castillon, je trouve un motard arrêté au bord de la route qui me dit chercher la D(j'ai oublié le chiffre) et me sors son Geais-Paix-S (un modèle Michelin papier de plusieurs centaines de pages à spirales ). On s'est bien marré quelques minutes.

Finalement je me remets sur bon itinéraire, file vers l'ouest pour passer le col de Portet d'Aspet. Redescente très pentue vers « la vallée ». Petit point de vue avant de manger, où des touristes allemands me disent en français avec un grand sourire « c'est beau ici »
Il est presque 15h je vais manger une salade sceau des bios :  

Je descends tranquillou via du « gros roulant » vers Bagnères de Luchon (que les locaux appelent Luchon). Ravitaillement en essence (ce jour-là, 367km avec 15.5l, voyant de réserve 45km ) et en coca-tranche.


Juste pour le kiff, je monte au col du Portillon, pour voir l'Espagne

Redescente sur Luchon et je monte au col de Peyresourde. Et là je commence à percevoir la beauté des Hautes Pyrénées :



Au col on peut monter à l'« altiport », baptisé 007. On peut y voir des avions de tourisme décoller et atterrir...

Je descends ensuite sur Areau puis prendre la route de l'Espagne vers le sud, et j'arrive à Grezian chez mon pote. Il est quasiment 19h. C'est l'heure de l'apéro

[... à suivre ...]

--
Vincent

Jour 3 : un ch'ti tour dans les hautes pyrénées

Le 3e jour (le 10 août), mon hôte  concocte une boucle pour découvrir les Hautes Pyrénées :
Départ 9h30, on prend la route de l'Espagne par le Tunnel de Bielsa :
À l'entrée du tunnel, il faut souvent attendre car la circulation est en mode alterné pour des raisons de sécurité.
On passe le tunnel et on se dépoile une fois en Espagne, il faut soudainement chaud

On descend sur Ainsa, très beau village fortifié où on s'arrête pour petite visite et boisson rafraîchissante. On rejoint ensuite le col du Pourtalet par de très belles routes « nationales » en Espagne :
Pause miam au Pourtalet, où de nombreux touristes chargent des caddies entier de Pastis (genre 2 gratuites pour  6 litres achetés)
Descente du Pourtalet, absolument magnifique :
Arrivée sur Laruns, on prend la route du col d'Aubisque :
On s'arrête au dessus de Gourette dans les nuages. Après quelques minutes d'attente les nuages se dispersent :

On établit le contact avec deux indigènes dont un (polo rose) roule les "R" (avec sa langue) et l'autre (de face sur la photo)  roule en panzer blanc (avec ses cuisses et ses bras) :
Après que tout le monde s'accorde à dire que ma X est la plus belle, on repart vers le col d'Aubisque (le ciel est bas) sans s'y arrêter. La route continue vers le col de Soular par le cirque du Litor, absolument sompteux :
Vu du col du Soulor :

Bon, il est quand même pas loin de 17h30, faut  reconnaître qu'on commence à en acoir plein le vu. De col du Soulor il faut descendre sur Argelès-Gazost, joindre Lus-Saint-Saveur. Pour prendre la route du Tourmalet :

Des panneaux nous indiquent « Vous entrez dans une zone pastorale » avec un encart destiné aux analphabètes (dont je fais partie) « animaux en liberté ». Ah ok :
Le reste de la montée avec la vue sur la vallée est magnifique :

Le col conserve les stigmates du Tour de France :
On descend vers La Mongie (en bas sur la photo) pour manger une gaufre (vers 19h  ) avec double dose de sucre et de chantilly :
Après cette merveilleuse gaufre, nous reprenons la route du col d'Aspin que nous allons atteindre dans le brouillard en compagnie d'individus de la faune locale.  
Il est 20h30, nous redescendons sur la vallée d'Arreau pour une route en lacet :
On rentre au bercail vers 21h...

[...  à suivre ...]

Sacrée grosse journée !

J'ai pu découvrir cette partie de la région (entre l'Aubisque et Aspin) au cours des ABD à Argeles Gazost, c'était tout simplement magnifique !!!

(entre les averses diluviennes et les orages mémorables... )

gromf69 a écrit:

J'ai pu découvrir cette partie de la région (entre l'Aubisque et Aspin) au cours des ABD à Argeles Gazost, c'était tout simplement magnifique !!!

Toutafé, j'ai pas d'autre mot ;-)

Jour 4 : retour en France par Andorre

Le tracé du 4e jour (qui est le début de retour) pour viser un petit patelin au dessus d'Ax-les-Thermes  :
Je recharge mon GPS (presque 400km ) :

Je reprends donc la route de l'Espagne par le fameux tunnel à l'entrée duquel j'attends sagement derrière deux voitures  :
Une fois le feu passé au vert, je profite de la poussée phénoménale du vétouine pour passer en pole posicheune. Vitesse limitée à 60km/h dans le tunnel. Ça descend, sur 3 bons kilomètres, mon esprit vagabonde, hypnotisé par la lumière du bout (du tunnel, les gars, suivez), et là j'ai la joie de découvrir qu'il y a un système (automatique) qui vous fait une photo souvenir pour immortaliser votre passage. Et le truc est vraiment très bien fait car vous recevez ensuite un petit courrier postal vous permettant de récupérer votre photo. Bon c'est un peu cher (45€) plus une histoire de point que je n'ai pas très bien comprise...

Donc passage par de belles routes alternant plateaux, gorges, cols, ... il fait chaud.
Je m'arrête manger au très beau Port de la Bonaigua (c'est un col)  

Un chose sympa en Espagne, c'est les panneaux bleus indiquant une vitesse :
Oui, oui, une vitesse conseillée (bon en vrai, ça passe large au dessus), mais ça donne une bonne indication du rythme qu'on peut tenir sur la route, c'est vraiment très plaisant et aussi très « responsabilisant ». J'ai vraiment apprécié qu'on me dise à chaque virage « là c'est plutôt 40, et ici 60 » plutôt que « je t'interdis de rouler à plus de 50 ici, p'tit con »

Pas de photo pour la fin du trajet, mais je me suis juré de ne jamais plus traverser Andorre (au moins en été, j'imagine).
En plus de la chaleur de ce jour, des files de voitures à l'entrée et une queue monumentale (moins imposante que celle de Invité, mais quand même) pour la Douane. Des grands boulevards à 3 voies ligne continue, avec des panneaux indiquant le sens de circulation pour chaque voies. Une véritable fournaise dans laquelle la X a commencé à sérieusement couper (cf. mon post sur les coupures). Donc traversée vraiment difficile.

Très belle vue par contre quand on passe par le col « port d'Envalira » plutôt que le tunnel. Pause après ce col au Pas de la Casa pour boire un coup. Je pensais naïvement me trouver dans un bled en France, après le col. Non, j'étais encore en Andorre.  Je me suis donc encore coltiné une meute de touristes avec des sacs remplis de choses-vachement-moins-cheres-qu'ailleurs-et-que-du-coup-faut-les-acheter.

Je rejoins la France par une route la N20, très roulante, pour rejoindre Luzenac et son merveilleux Hôtel de la Paix...

[... à suivre ...]

McGyver a écrit:

(pis cool pour la photo, z'ont bien choisi un endroit rentable pour changer)

Ouais, tu as un petit espoir qui te dit « peut-être qui flashe par l'avant » et puis à y bien réfléchir tu te dis que vu qu'il y a déjà un radar à la sortie du tunnel quand tu vas vers la France, et ben que celui qui t'a flashé, s'ils se sont fait chier à l'installer au beau milieu du tunnel, forcément il te flashe par l'arrière

J'y suis presque...

Jour 5 : d'Ax-les-thermes au plateau du Larzac

Après une nuit au bord de la nationale 20, je décolle pour le Larzac en visant au nord-est de Carcassonne :
Je pars par une petite route blanche pour me chauffer les pneus :
Je prends une photo de la  vallée où j'ai dormi, avec la fameuse N20..
Je rejoins Quillan, arrive dans les faubourgs de Carcasonne et sa rocade à rond point comme on en trouve dans toutes les villes de France
Après quelques tergiverstations j'arrive à repérer la route qui va me permettre d'obliquer vers le nord est en traversant le Minervois.
Je fais une pause à Caunes Minervois, sur une petite place, avec Perrier tranche, je médite devant la fontaine :


Je reprends la route, à  travers le Minervois et le Par du haut Languedoc :


Je ne traîne pas trop dans le coin, ils ont l'air d'accrocher les gens à des croix...



Je suis presque sur le plateau du Larzac, pause à Cornus, je viens d'échapper à une averse à grosses gouttes. Après une longue pause avec Coca/tranche, je lève les yeux, et je me marre en regardant le nom de la rue, moi grand fan de contrepèts :
Je remonte sur la mob, pour traverser l'A75 et son flot de voitures qui remontent/descendent du/vers le sud,


Puis j'arrive sur la plateau du Larzac :

J'arrive finalement à mon hôtel, à Alzon un petit village avec Le Vigan. Petite bière blanche après avoir poser mon merdier dans la chambre. Je cherche un endroit où manger. Bah... on dirait que ça va pas être simple. Je finis par trouver à la Couvertoirade (merdum, obligé de reprendre la mob pour aller manger). Le plateau est magnifique avec le soleil couchant :

Repas absolument délicieux à l'auberge du Chat Perché à la Couvertoirade (petit village fortifié que je ne  connaissais que de nom, très beau, dans la nuit). Retour dans la nuit noire, 25km guidé par les phares d'une voiture japonaise moderne, qui a très certainement dû se demander pourquoi je ne l'ai pas doublée...

[... suite et  fin au prochain numéro ...]

LoZ a écrit:

Trouverez-vous derrière lequel de ces buissons se cache LoZ ?

Toujours aussi beaux tes virrons !

c'est vraiment top LOZ

Bon bé vouala, last but not least, retour le vendredi 13 août par les Cévennes....

Jour 6 : Alzon (près du Vigan) jusqu'à Saint-É

Le petit kiff du jour c'est traverser les Cévennes entre le mont Aigoual et Alès pour rejoindre Villefort :
Une fois à Villefort, le reste est du terrain connu... Ça sera la loooongue route du retour. En attendant direction les micro-routes des Cévennes :
Après les beaux virages de la route qui monte doucement à Valleraugue de long de l'Hérault, je m'y arrête et demande confirmation à un autochtone :
Oui, oui, la terrasse où je m'étais arrêté l'année dernière  a bel et bien été emportée par la crue de septembre 2020 :  

Je prends donc à droite la route du col du Pas,
Une épingle avant d'arriver à Saint-Romain de Tousque (sur la route de la célèbre Corniche des Cévennes) :  
Je plonge ensuite sur Sainte-Croix-Vallée-Française par une route rouge et blanche. Puis emprunte une micro route qualifée de « sinueuse et dangereuse » (de mémoire) :
Ici les épingles se prennent au pas, les cyclistes du coin s'arrêtent quand ils vous voient arrêté à une intersection, pour vous demander si vous avez besoin d'aide, les gens vous font un sourire ou un signe quand vous traversez les villages (très très isolés). Après avoir repris une portion de la route nationale qui va de Florac à Alès, je prends de nouveau vers le nord par de micro routes. La vitesse moyenne de  cette traversée est basse, de mémoire, j'ai dû mettre environ 3h pour faire 100km. Un peu avant Genolhac , c'est bô :



L'itinéraire complet jusqu'à Genolhac au sur de Villefort :

Je me fais une copine qui m'a fait un gros bisous dans le casque, entre Genolhac et Villefort :

Voilou. Longue pause à Villefort avec Perrier, pâtisseries locales, code Wifi (pas de réseau) et pass sanitaire... puis retour à StÉ par Langogne, Le Puy. Pour ceux qui ne connaissent pas la route de Villefort est une alternative sympa pour remoner vers le nord depuis Alès.

Bref. Ça fait plus de deux mois que j'ai fait ce petit viron et j'y pense encore ;-)

Merci de m'avoir lu  

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Vincent

• Jour 1  370km
  
• Jour 2 ; Castres Grézian, 300km
  
• Jour 3  : balade en hautes pyrénées 300km
  
• Jour 4 : Grezian Ax les thermes (Luzenac)  400km
  
• Jour 5 : Ax les thermes (Luzenac) Le Vigan (Alzon) 332km
  
• Jour 6: Le Vigan (Alzon) StÉ 327km
  

En gros 2000km...

McGyver a écrit:

Tout ça pour revenir à St-É...pas de bol quand-même

Tu veillis Mc, tu as fait la même blague ici

bon, bah t'es bon pour nous concocter des roadbooks pour l'été prochains!!!

et je s'occupe des videos